Première page de son livre "Shiji"
Sima Qian
Moi, qui aime tant les histoires et tant les écrire, j'ai toujours été fascinée par celle de cet écrivain chinois qui a préféré une terrible mutilation pour ne pas interrompre le fil de son histoire. Je lis Histoire du Monde de Philip Parker et voilà que cette histoire m'est à nouveau racontée.
Sima Qian (Se-ma Ts'ien) est le plus célèbre de tous les historiens chinois. Après la mort de son père, il lui succèda, ce qui lui donna accès aux archives royales. Sima Qian put réaliser la promesse ambitieuse faite à son père d'écrire un livre racontant toute l'histoire de la Chine. Il écrivit Les mémoires historiques, le "Shiji" première histoire générale biographique de la Chine depuis l'Antiquité. Écrire, c'était sa passion et sa vie. Tombé en disgrâce auprès de l'empereur après avoir plaidé la cause d'un officier accusé de trahison, il fut condamné à être exécuté; à cette époque, l'exécution pouvait être commuée soit par argent, soit par castration. Sima Qian, pauvre homme, choisit la castration pour rester en vie et achever son oeuvre. En ces temps-là, pour les Chinois, la castration était une infamie pire que la mort. Après 3 ans d'incarcération, le roi lui accorda son pardon et Sima devint son secrétaire privé, poste réservé aux eunuques. Il reprit son travail d'écriture. Son "Shiji" est non seulement une oeuvre de grande valeur historique, mais aussi un chef d'oeuvre de la littérature. (-145 -87 avant notre ère)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire