samedi 6 août 2011

Quand le peuple veut vivre....

"Quand le peuple veut vivre
Les chaînes se brisent
Les ténèbres se dissipent"
Hymne tunisien


Les islamiques se sont greffés très tard à la révolution tunisienne. Ils attendent leur heure, ils reconstituent les forces d'un parti éliminé depuis deux décennies. Ils remercient Allah dans les cortèges, pourtant il n'y est pour rien.

La classe moyenne est largement hostile aux mots d'ordre qui veulent brider les libertés quotidiennes au nom d'Allah. Les femmes tunisiennes ne voteront jamais pour un parti islamiste... n'empêche que les mosquées sont pleines et beaucoup de Tunisiennes ont repris le voile. Les juges tunisiens prennent le parti des maris en cas de divorce et la Presse a traité carrément de "putain" les Tunisiennes qui revendiquent le droit de flâner en compagnie de leur petit ami!

"On n'a pas le droit de perdre, ni pour la Tunisie ni pour les autres peuples, c'est une révolution pilote, le monde arabe nous regarde! (Abdjelil Bedoui)

L'onde révolutionnaire sera-t-elle plus forte que l'onde réactionnaire? Quelque chose brûle toujours quelque part, une vie saigne, une douleur hurle... L'image d'un peuple briseur de despotes et artisan des métamorphoses se déploiera au-delà des frontières du temps. La Tunisie a brisé simultanément le malheur arabe tissé d'humiliation, de conformisme et de repli. Son destin prendra, enfin, un sens positif, solaire, universel.

Martine Goslan, auteur du livre: Algérie, Maroc, Tunisie, la colère des peuples

Abdjelil Bedoui est ministre dans le gouvernement de transition et porte-parole officiel et fondateur du Parti du Travail tunisien.

Vive la Tunisie libre!

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