samedi 28 avril 2012

Odile, Jean Genet et Gabriel Nadeau-Dubois


Gabriel Nadeau-Dubois

"Jean Genet aimait les mauvais garçons à gueule d'ange. Il aimait les indignés, les criminels, les sans-bon-sang et aussi les fous. J'ignore s'il aurait manifesté dans nos rues. Trop antisocial, sans doute, trop solitaire, et on le voit mal s'associer au milieu scolaire, lui qui passait d'une prison à l'autre.... mais présumons que le vilain de notre classe, Gabriel Nadeau-Dubois, avec ses airs baveux lui aurait plu. Le jeune leader a du chien et du feu. Dieu vomit les tièdes, dit-on. Genet en ce sens était religieux. Gabriel Nadeau-Dubois aussi." Odile Tremblay parle dans ces termes du leader étudiant, en juxtaposition avec Jean Genet, une icone de la révolte.

Le gouvernement en place tente de diaboliser cet étudiant. Il est caricaturé en Ben Laden, il est victime de harcèlement, il a dû déposer une plainte à la police. Pourtant c'est un garçon intelligent, charismatique,  bien articulé, et leader passionné. Il a vingt-et-un ans! J'aime Gabriel Nadeau-Dubois.

Depuis le début de la grève étudiante, il représente la figure médiatique du mouvement étudiant opposé à la hausse des frais de scolarité. Il s'agit de la plus longue grève étudiante de l'histoire du Québec. Et il est à la hauteur! Le ministre Charest me déçoit tous les jours. Je regarde aller ce jeune avec une attention soutenue, il me devient de plus en plus sympathique. Ça bouge au Québec, Gabriel Nadeau-Dubois, sans l'avoir prémédité, est devenu un vecteur puissant de cette mouvance palpitante qui brasse notre inertie. Une force et une vitalité s'élèvent. Un jeune homme, debout, tient tête à un gouvernement et voilà que s'élève le printemps du Québec.....

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