mardi 8 avril 2014

Baudelaire, en ce jour maussade....




Charles Baudelaire

En ce jour maussade où j'essaie de "chausser mes bottines", afin de débarquer de ma "langueur monotone", le hasard qui aime la poésie, m'a  pointé  ce  poème sublime, celui-là même que j'aime tant. Ce poème qui a crée à lui tout seul un événement affectif magnifique quand je l'ai lu avec Alice et Rosalie, cet automne: Phares

C'est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix,
C'est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois.

Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité.

Notre désir d'un pays est ce sanglot qui roule d'âge en âge et qui vient mourir...... puis renaître.... Je me sens comme ce chasseur perdu dans les grands bois...

François Legault, ce matin, a dit une parole qui m'a fortement interpellé. Il disait à peu près ceci: "Le rêve d'un pays imaginaire nuit à la construction d'un pays réel." Il me semble que je dois réfléchir à cette parole, y réfléchir vraiment... La construction d'un pays appelle d'abord la construction de soi.
... ce sanglot, témoignage de notre dignité.

Je porte en moi une espérance plus grande que moi, l'espérance d'un pays...

Mon fils Dominicke m'a dit que ce long chagrin sporadique dure depuis bien longtemps dans ma vie. Il viendra demain, avec la belle Alice, "m'aider à panser ma blessure". C'est vrai que je prends ça totalement à coeur!

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