mercredi 11 juin 2014

Cabeza de Vaca, le conquistador devenu chaman... vu par Henry Miller



L'affiche du film  Cabeza de Vaca  avec  Juan Diego, 1991



 Henry Miller raconte:

L'histoire de Cabeza de Vaca est le souffle magique de la rédemption. C'est une histoire à la fois triste et encourageante. Ce bouc émissaire espagnol expie vraiment les crimes de ses rapaces prédécesseurs. Nu, abandonné, pourchassé, persécuté, réduit en esclavage, abandonné même par le dieu qu'il adorait pour la forme, il est traîné jusqu'au bord de l'abîme. Le miracle se produisit  lorsque les Indiens qui l'ont fait prisonnier, lui  ordonnent de prier pour eux, de les guérir de leurs maux, sinon, il mourra. Et, il obéit. C'est un miracle qu'il a accompli, sur l'ordre de ceux qui l'avaient fait prisonnier.


Cabeza est une figure mystique qui se défait progressivement de sa culture chrétienne pour se fondre dans le monde chamanique


Lui qui n'était que poussière est relevé, glorifié. Le pouvoir de guérir, de restaurer, de créer la paix et l'harmonie ne disparaît pas. Alvar Nunez Cabeza de Vaca va traverser le désert de ce qui est aujourd'hui le Texas comme un Christ ressuscité. Il comprend alors en revoyant sa vie en esprit, à quel point sa vie d'Européen  était vide. C'est dans le désert qu'il s'est retrouvé face à face avec son Créateur.

Si seulement notre histoire avait pris son orientation définitive à cet instant crucial! Si cet Espagnol avec toute la puissance et la gloire qui lui furent révélées, était devenu le précurseur de l'Américain à venir! Il est absent des chroniques que l'on donne à lire à nos enfants. Peu de gens ont écrit sur lui. L'un deux, Daniel Long a écrit: "Comme un phare puissant, ce récit illumine la confusion sanglante, le cauchemar atroce de nos débuts ici, sur la terre des Peaux-Rouges".

Le film est sorti en France en 2010 presque vingt ans après sa réalisation .

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