mercredi 23 décembre 2009

Il trovatore de Verdi



Verdi

L'histoire de l'opéra "IL TROVATORE" de Verdi (pour les 10 ans de Joé) est comme tous les opéras, une histoire d'amour tragique.

Le comte de Luna a eu deux fils d'un âge très proche. Une nuit, on découvre une gitane près du berceau du plus jeune enfant. On la chasse mais l'enfant tombe malade peu après et on pensa qu'un mauvais sort lui avait été jeté. La gitane fut retrouvée et condamnée au bûcher.

Azucena, la fille de la gitane, folle de douleur, décide de venger sa mère. Elle s'introduit dans le château et s'empare de l'enfant dans l'intention de le jeter dans les flammes du bûcher, au pied de sa mère. Mais dans un moment d'extrême agitation ou de folie, elle jette son propre enfant dans les flammes à la place de l'héritier de Luna. Elle s'enfuit avec l'enfant et l'élève comme le sien. Elle lui donna le nom de Manrico.

Manrico devint troubadour, et plus tard, un personnage puissant dans la cité et il s'opposa politiquement au jeune comte de Luna tout autant qu'au plan amoureux. Le comte de Luna était fiancé à la belle Léonora. Léonora, enfant, entendait un jeune troubadour chanter sous ses fenêtres; devenue adulte, elle devient très amoureuse de son troubadour. Ils se réfugient dans le château Castellor pour s'y marier. Le comte de Luna, dévasté, se prépare à assiéger le château. Il retrouve la bohémienne Azucena et la détient en otage. Manrico décide de quitter Léonora pour un temps, afin d'aller sauver sa mère. Mais on s'en empare et il est mis au cachot avec sa mère, la gitane. Et... c'est là qu'elle lui révèle le grand secret. C'est elle qui l'avait enlevé jadis, à sa famille pour venger sa mère. Il n'est pas son fils.

Mais voilà que Léonora vient rejoindre Manrico dans sa prison et lui annonce qu'elle a accepté d'épouser le comte de Luna pour lui sauver la vie. Sa bague contient du poison qu'elle est décidé à prendre dès que son amant sera libéré.

Le comte apprend que Léonora est au donjon. Sa colère est extrême. Il arrive et voit Léonora mourir dans les bras de Manrico. Le comte comprend qu'elle l'a trompé et il ordonne aux gardes de décapiter Manrico sur le champ, obligeant la mère à regarder le supplice de son fils. La bohémienne tente de l'en empêcher; c'est trop tard. Elle lui crie: "Tu viens de tuer ton frère!" Puis, elle ajoute: "Tu es vengée, ô mère!"

L'opéra se termine sur un long cri de désespoir, celui du comte de Luna.

Quelle terrible histoire! Quelle musique! Quelles voix!

dimanche 20 décembre 2009

Alain Lefèvre et mon père


Alain Lefèvre


Une si belle voix! J'aime les Français, leur manière de dire les choses, la qualité des mots qu'ils choisissent. Les propos d'Alain Lefèvre sont comme sa musique, ineffables. Il a cette qualité rare d'être non plus à la radio mais près de nous, de moi, tout près, et sa belle voix feutrée est envoûtante. Alain Lefèvre est un être particulier, ses propos sont d'une grande simplicité mais sa richesse spirituelle, par un effet mystérieux d'osmose se transfuge dans mon âme. Et je me sens meilleure.


Joël le Bigot, ce matin, lui a demandé pourquoi, de neuf heures jusqu'au minuit de la Noël, il serait là avec nous pour nous parler, pour jouer du piano. "J'aime être là, mes parents sont partis... et ils me manquent. À ces moments-là, je suis avec eux". Et comme un coup de tonnerre, toute une nostalgie pour mon père "en-allé" a resurgi et les larmes sont montées comme une rivière en débâcle. Dans ce moment de grande acuité, j'étais "consciente" de l'absence. "Je t'aime encore, mon cher papa!" Alain Lefèvre a joué le Petit Noël  qu'il vient de composer. C'était tellement beau! Guy a mis sa main sur ma tête avec douceur. Mon coeur s'est apaisé.

Un jour, je descendais le grand escalier du Musée des Beaux-Arts et lui, le montait. Je l'ai reconnu. Nos regards se sont toisés. J'ai croisé mes mains sur mon coeur et je l'ai salué. Il m'a souri et il a aussi incliné la tête en signe de salutation. Et de sa si belle voix, il a dit : "Merci, madame!" Il acceptait l'hommage.


Je suis heureuse d'avoir salué une aussi belle âme, une aussi belle personne. Quelle richesse pour nous qu'il soit québécois!

vendredi 18 décembre 2009

Les dix ans de David


Photo récente de David

Pour le rituel des dix ans de David, j'ai choisi un caillou lustré et doux au toucher. Tout le monde y allait de ses souvenirs, même Scott : "Je suis allé jouer du football dans la rue avec tes amis et j'ai réalisé que tu étais un petit leader au jeu!". Le plaisir d'entendre ça!!! Quand le caillou est arrivé dans les mains de Dominicke et qu'il a commencé à raconter son souvenir heureux, David s'est affalé, le front appuyé sur la table, et il disait "Non, non!" et il riait. Dominicke, un matin, a déguisé sa voix et s'est fait passer pour le directeur de son école.  Il a annoncé à David qu'il n'y avait pas d'école ce matin-la, il neigeait trop. Et David n'y a vu que du feu, il sautait de joie dans la cuisine. C'est Anne qui a téléphoné à Dom pour lui dire d'éclairer David d'urgence parce qu'elle ne réussirait pas à l'envoyer à l'école. L'hilarité était générale. Quant à  Alice, elle lui a remémoré l'histoire du doigt sacré!!! Ils en pleuraient tellement ils riaient! Et moi, je me souvenais d'un riche moment où je lui lisais l'histoire de Carter découvrant le tombeau de Toutankamon; collé contre moi, il était si passionné par ce récit et les fabuleuses images de mon livre qu'il en oubliait son affreux torticolis. Il est magnifique cet enfant! Ce fut un rituel particulièrement joyeux.


Cher David, toi qui trouves tes quatorze ans difficiles, reprends ton caillou, et laisse-le vivre dans ta main, il est vibrant d'amour et de rires. Laisse-le t'apaiser....


J'ai choisi pour David un chant d'opéra saisissant: "Ô fortuna" tiré de Carmina Burana de Carl Orff. Lui, qui ne carbure que par "Le Seigneur des anneaux", il était totalement attentif et touché  par cet hymne guerrier puissant et grandiose.

Dominicke a pris sa guitare et il a chanté pour David: "Le dernier humain de la terre". Frissons de gang!

jeudi 17 décembre 2009

Les dix ans d'Alice


C'était émouvant! J'ai versé un petit pleur en parlant de tous ces temps que j'ai passés avec Alice, chaque année, depuis qu'elle a deux ans. J'ai tellement aimé cette petite fille à travers tous ses âges. Quand le cristal s'est arrêté entre les mains de Stéphanie, il y a eu un temps de réflexion; elle n'avait que trois ans la petite Stéphanie et elle ne savait pas trop quoi dire. Frédérique-Anne lui a soufflé :"Pense à quelque chose qui te rend très heureuse et dépose ça dans la pierre." Elle regardait le cristal et elle réfléchissait. Nous attendions en silence. Puis, d'une petite voix intimidée, elle a dit: "Mes pouliches!" C'était tellement extraordinaire! Émus, nous l'avons applaudie très fort et Frédérique l'a prise dans ses bras. Adorable! Dans les vibrations d'amour imprégnées dans le cristal d'Alice, il y a celles du bonheur que des pouliches à crinières bleues ou roses ont donné à Stéphanie! Inoubliable!

L'air d'opéra donné à Alice est un des airs les plus sublimes qui soit. "Va pensiero!" du Nabucco de Verdi. Cet hymne à la liberté est monté en crecendo, vibrant, magnifique, bouleversant.... Je me tenais debout, derrière elle, et je l'enlaçais tendrement me disant que cette tendresse pour elle, serait encore là à la fin des temps...


Suivi du gâteau de fête d'Alice, son préféré, celui qui dégouline de sucre à la crème onctueux...

Le rituel des dix ans

J'ai eu cette belle idée de souligner les 10 ans de mes petits-enfants. La vingtaine, la trentaine,  la quarantaine est soulignée avec faste dans la vie, mais la toute première dizaine passe plutôt inaperçue. Pour remédier à cette lacune, j'ai créé un rituel à deux volets.


Premier volet:


Je choisis une pierre ou un cristal. Le moment venu, je tiens la pierre dans ma main et l'imprègne d'un souvenir heureux vécu avec l'enfant, et je raconte avec simplicité ce moment d'émotion. La pierre passe dans les mains du suivant qui se recueille à son tour et raconte. Et ainsi de suite. Après chaque témoignage, nous applaudissons. À la fin, la pierre devient vibrante, gonflée à bloc d'une formidable énergie de joie et  d'amour. Cette pierre, porteuse de réconfort, sera pour tous les âges à venir, un trésor dans des moments difficiles. Je dépose la pierre dans une boîte spéciale et je la remets à l'enfant.


Deuxième volet:


Je mets une musique. Une musique choisie avec attention. Un air d'opéra. Et nous écoutons les choeurs, dans le plus grand silence possible. C'est un moment magique! Je donne à l'enfant un air d'opéra! Toute sa vie, n'importe où dans le monde quand il entendra cet air, il se rappellera son dixième anniversaire et tout l'amour que sa grand-mère lui portait. C'est une façon à la Gi de faire en  plus du rituel de la pierre cette humble initiation à l'opéra.


Dans quelques jours, la famille sera réunie et nous célébrerons le quatrième rituel des dix ans, celui de Joé.

mercredi 16 décembre 2009

Mort de Jeanne D'Arc


Le cardinal Cauchon au procès de Jeanne

Jeanne n'a pas renoncé. Un mois plus tard, une nouvelle armée se rassemble sous le commandement de Charles d'Albret. Elle quitte le château à l'insu du roi. La Pucelle repart en guerre, mais ce n'est pas avec l'armée du roi. Elle part délivrer Compiègne assiégée par les Anglo-Bourguignons.

Le 23 mai 1430, elle est victime d'une embuscade et devient prisonnière des troupes de Jean de Luxembourg qui la vend aux Anglais. Conduite de château en château, elle arrive à Rouen sept mois plus tard, le 23 décembre. Son procès pour hérésie durera cinq mois. Le 30 mai, sur la place du Vieux-Marché, Jeanne est conduite au bûcher.


Jeanne d'Arc meurt sur le bûcher

En 1455, le trône de France n'est plus menacé. Le pape Calixte III ordonne une enquête devant conduire à un procès en nullité de condamnation. La mémoire de Jeanne est réhabilitée.

Le 6 janvier 1904, le pape Pie X  la proclame bienheureuse. Le 6 mai 1920, le pape Benoît XV signe le décret de canonisation. Jeanne l'hérétique est devenue sainte Jeanne d'Arc.



Selon Roger Senzig et Marcel Gay

Jeanne d'Arc a été une femme manipulée, honteusement trahie par son roi et par l'Église. Elle a été canonisée mais son corps s'est enflammé sous leurs yeux. Elle a été abandonnée.  La légende raconte qu'elle n'a pas été brûlée et qu'elle a eu un amoureux et des enfants. J'aimerais que ce soit vrai!

lundi 14 décembre 2009

Jeanne d'Arc, l' Histoire officielle



Jeanne est la fille d'un pauvre laboureur, Jacques d'Arc. Comme les enfants de son époque, elle ne sait ni lire ni écrire. Elle garde des moutons. Pourtant, un événement fera de Jeanne une élue de Dieu. Elle a alors 13 ans. Sur le coup de midi, une voix venant du côté de l'église, s'adresse à elle. Elle voit une grande clarté et des anges. La voix de saint Michel lui dit "d'aller devers le roi et de sauver le royaume de France". Jeanne est inexpérimentée, elle ne sait ni monter à cheval ni faire la guerre. La voix la rassure. Puis, d'autres voix viendront "gouverner" Jeanne.

Sept ans plus tard, convaincue de sa mission divine, Jeanne tente d'obtenir une escorte pour se rendre à Chinon, car elle sait que le roi de France, Charles VII, chassé de Paris, y tient sa cour. Elle sait aussi que le roi Henri VI  a décidé de mettre le siège devant la ville d'Orléans. 

Elle est renvoyée sans ménagement. Elle a un caractère bien trempé, elle reviendra. Et cette fois, on la laissera franchir les portes de France. On lui donnera même une épée, des habits et un cheval. Jeanne a coupé ses cheveux et repasse à nouveau les portes de France habillée en homme "sur les commandements de Dieu". Elle est accompagnée d'une escorte militaire et la petite troupe arrive à Chinon. Jeanne est reçue le jour même au château. Il y a le roi, sa femme, Marie d'Anjou, et sa mère.




L'Histoire retiendra pourtant que Jeanne fut reçue deux jours après son arrivée à Chinon. Le roi s'amuse à se fondre parmi ses 300 courtisans après avoir confié ses ornements royaux au duc de Vendôme. Jeanne refuse l'hommage à celui qui prétend être le roi et se dirige tout droit vers Charles à la plus grande stupéfaction de la cour. Jeanne et Charles se mettent à l'écart et se disent des choses secrètes. Il installe Jeanne dans le prestigieux donjon du Coudray et Jehan d'Aulon qui fut capitaine des gardes du roi Charles VI, sera son écuyer et un dominicain, son chapelain. Elle disposera d'une maison militaire digne des plus grands seigneurs, avec deux pages et deux hérauts d'armes. Trois semaines plus tard, Jeanne s'équipe d'une superbe armure aux frais de la couronne et fait confectionner son célèbre étendard. Jeanne est impétueuse, elle s'autorise déjà à envoyer une lettre aux Anglais: "Rendez à la pucelle qui est envoyée par Dieu, les clés de toutes les villes que vous avez prises et volées à la France. Allez vous en en votre pays, le roi Charles est le vrai roi de France..." Elle est maintenant à la tête d'une armée composée d'environ six à sept mille soldats.

Jeanne traverse le fleuve et parvient à entrer dans la ville assiégée; elle est accueillie par une population en liesse. Elle reprend le combat comme lui ont recommandé ses voix. Des victoires s'ensuivent, le roi de France les doit à Jeanne. Puis, ce sera la chevauchée du sacre. Charles VII est sacré dans la cathédrale de Reims. Une fête grandiose suit la cérémonie. Les prophéties commencent à se réaliser!!!

Jeanne veut reprendre Paris alors qu'en secret le roi cherche désormais à négocier la paix. Le 8 septembre, huit à dix mille hommes se lancent à l'assaut des hautes murailles de Paris. La ville est bien défendue. Jeanne est blessée par une flèche qui lui transperce la cuisse. George de la Trémoille ordonne la retraite; Jeanne n'a pas le choix, elle obéit. Dépitée, elle va suspendre son armure à la basilique de Saint-Denis. L'armée royale est dissoute. 


Selon Senzig et Gay