jeudi 4 juillet 2013

Martin Luther King, Robert Kennedy, et Marie-Héllène


Robert Francis Kennedy (1925-1968)


Martin Luther King et Robert Kennedy 

La voix de Martin Luther King réclamait la justice, une voix ferme et douce avec son chant semblable à la musique des Noirs; cette voix du pasteur était aussi celle d'un poète, elle parlait pour les Noirs, en leur nom. Lui aussi irritait et exaspérait ses adversaires. Parmi eux, les membres du Ku Klux Klan; ils étaient déjà prêts pour le meurtre sous leurs cagoules blanches. Quelques mois plus tôt, le pasteur noir avait été en probation pour des transgressions dans la circulation, en Géorgie. Ces délits étant mineurs et possiblement faux, le juge du comté s'ingénia avec perfidie à condamner Martin Luther King à quatre mois de détention aux travaux forcés. Il eut tout de suite d'énormes protestations contre cette sentence. Une condamnation aux travaux forcés pour un Noir, dans une prison de Géorgie, à cette époque, c'était parfois la mort par la torture.

Et ce jour-là, lorsqu'on vint réveiller brutalement l'accusé dans sa maison, lorsqu'on le rudoya en lui mettant les menottes et une chaîne aux pieds, personne ne put lui venir en aide. Ce n'est que lorsque Robert Kennedy décida d'appeler le gouverneur de Géorgie, ensuite le juge à qui il ordonna que Martin Luther King fut libéré, que la libération eut lieu. Kennedy avoua combien il était consumé par cette menace d'incarcération  ( "Yes, it just burned me, all the way up here on the plane") au sens de la brûlure de sa conscience, de l'éveil de cette conscience à la dureté du racisme qui le consumait, l'outrageait; de là, allait naître  sa poursuite de la justice contre toute discrimination raciale. Paroles prophétiques : " Demain, oui, il se pourrait bien que dans quarante ans nous ayons un président noir". On se moqua de lui. Un président afro-américain fut élu majoritairement, quarante ans plus tard, Barack Obama. Robert Kennedy avait projeté son regard au-delà du présent.

Le 4 avril 1968, Martin Luther King fut assassin.

Ce 5 juin 1968, Robert Kennedy était assassiné. Il est décédé le 6 juin 1968.

Le lis Passages américains de Marie-Claire Blais

Je me rappelle mon désarroi mêlé d'une crainte dévastatrice. Le monde était devenu fou. Cinq jours plus tard, une petite fille naissait. Sereine, Marie-Héllène faisait son entrée sur cette Terre.  J'ai ressenti une vague d'espérance puissante, l'amour et la lumière ne demandaient qu'à irradier le monde. Un jour, Marie-Héllène dira: "Mon seul credo, c'est l'Amour Universel."

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