Un jour, j'ai gagné un voyage. Et je suis partie avec mon amie Denise, à Vancouver. J'ai été éblouie. Les Montagnes Rocheuses, l'océan Pacifique... et le musée d'Émily Carr. Quand je suis revenue dans mon petit patelin, "ce plat pays" j'ai été saisie d'une mélancolie tenace. Je ne m'étais pas aperçue que ma ville était aussi banale! Voyager... quel magnifique rêve... J'avais un petit pécule que je gardais précieusement - réserve intouchable - pour un jour, aller marcher dans les rues de Paris. Ce rêve s'est réalisé l'an passé, avec ma fille Marie-Héllène. Dans l'écrin de mes souvenirs, ce voyage est la plus brillante des perles.
Puis j'ai réalisé que dans toute ma vie, je n'aurai vu à peu près que ma petite ville. Alors que cette planète est si belle et que le temps d'une vie si court pour l'arpenter... Cela me remplissait de nostalgie.
Un jour, j'ai lu : "Nul n'a besoin de voyager, on porte le monde en soi..." Et j'ai été touchée par ces mots si simples. Curieusement , ce jour-là, j'ai été guérie. Cette pensée troublante de mourir en ayant si peu connu cette Terre ne me faisait plus souffrir. J'étais comme au centre d'un formidable arc-en-ciel du lâcher-prise! Alors, j'ai décidé d'apprendre le monde dans les livres. Tous les beaux livres à la bibliothèque sur les océans, les ciels, les îles, et les pays du monde, je les ai lus et regardés cent fois. Avec chaque fois, une admiration tenant de la ferveur. La planète Terre est si belle !
Et voilà que je suis allée en France, puis à Cuba, puis sur les plages de la Nouvelle Angleterre et dans 2 semaines je partirai pour 2 mois en Afrique, en Tunisie.... et dans quelques mois , à Singapour !!! La vie a de ces revers de situations qui tiennent de la magie. Attention la Terre, j'arrive!
2 commentaires:
J'aime beaucoup ton texte sur la terre et surtout la dernière phrase. Je suis certain que la Terre est excitée d'avoir ta visite.
Dominicke
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