Plaque sur le mur extérieur de l'École Polytechnique commémorant les 14 victimes de la tuerie.
En 1999, je suis allée à Vancouver. Au hasard de mes errances je me suis retrouvée dans un parc. Étrangement, il y avait au centre de ce parc, un immense cercle fait de 14 bancs en ciment, ce qui lui donnait une petite allure "Stonehedge". Chacun portait le nom d'une femme. J'ai compris. J'ai fait le tour, lisant tous les noms comme une prière. L'onde de choc de cet événement me ratrappait en plein coeur. Je me suis assise sur le banc portant le nom de Hélène Colgan. Quatorze jeunes femmes tuées par un tireur fou, simplement parce qu'elles étaient des femmes! Dans ma prière il y avait une intention de lumière pacifiante pour les 13 autres sacrifiées. Et au delà, à toutes les femmes en détresse de ce monde.
Un jour, dans un état second, pendant un moment indéterminé, je suis entrée en contact avec un peu de la douleur incommensurable des femmes de par le monde. J'ai reçu comme un coup de poing au plexus solaire, j'avais mal à d'invisibles bleus dans mon corps. J'ai longuement pleuré. C'est un homme, Jacques, qui m'a prise dans ses bras et qui m'a consolée.
Un jour, dans un état second, pendant un moment indéterminé, je suis entrée en contact avec un peu de la douleur incommensurable des femmes de par le monde. J'ai reçu comme un coup de poing au plexus solaire, j'avais mal à d'invisibles bleus dans mon corps. J'ai longuement pleuré. C'est un homme, Jacques, qui m'a prise dans ses bras et qui m'a consolée.
Aujourd'hui, 6 décembre 2009, il ya de cela 20 ans... le monde se souvient. Le journal Le Devoir a publié le nom de ces 14 femmes. J'ai psalmodié leurs noms à voix haute, lentement, comme en chapelle ardente. Ce sont mes soeurs, je ne peux pas les oublier! Triste litanie!
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