Marek Halter
Je lis Faites-le! de Marek Halter
Je hais le terrorisme. Je hais ceux qui au nom de leur foi ou de leur croyance se donnent le droit d'ôter la vie.
Plus de deux siècles après la Terreur de Robespierre et plus de cent ans après le Netchaïev des Possédés de Dostoïevsky, le terrorisme tue toujours. "Il faut être désespéré pour en arriver là". Rien ne me met plus en colère qu'un tel commentaire sur des images de corps dévastés, celui du kamikaze compris. Je ne connais rien de plus servile, de plus lâche, de plus méprisable, de plus borné qu'un terroriste.
Ceux qui soutiennent qu'il faut aller chercher les terroristes jusque dans le désert du Sahel sont ceux-là même qui, hier, désapprouvaient Poutine qui avait promis "de les poursuivre où qu'ils se trouvent et de les buter jusque dans les chiottes". Certes, le mot désert est moins vulgaire que celui de chiottes, néanmoins les contradictions sont analogues.
Quand les Israéliens pratiquent des éliminations ciblées, la Presse américaine les accuse de dégâts collatéraux. Quand les forces spéciales américaines éliminent Ben Laden au Pakistan, la même presse s'extasie, malgré les dizaines de morts dans l'entourage de la cible.
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