mardi 4 mars 2014

Un Dieu sans nom...et la contingence



Magnifique mandala sur la page couverture du livre de Raynald Valois, Un Dieu sans nom



Raynald Valois pense qu'une majorité silencieuse de personnes ne se considère ni athée ni croyante, mais pressent qu'un Être suprême veille sur l'univers: un Dieu sans nom. De tout temps les plus grands penseurs ont confirmé cette intuition. Dans cette lignée de philosophes, l'auteur Raynald Valois livre ses réflexions originales et audacieuses sur le sujet.



Anna Arendt a magnifiquement résumé l'esprit de l'existentialisme.


"La contingence, c'est  quelque chose qui se produit, alors qu'il n'existait aucune tendance naturelle à ce qu'elle arrive. C'est ce qui arrive sans aucune raison, ce qui aurait bien pu ne jamais se produire, ce qui est le simple fruit du hasard.

Pourquoi y a-t-il cette chose-ci et cette chose-là, alors qu'il n'y avait rien auparavant? D'où le leimotiv existentialiste de l'absurdité de l'existence individuelle: sans aucune raison et sans explication,  je suis tout de même là. Je suis absurde et pourtant j'existe. C'est l'existentialisme de La Nausée de Jean-Paul Sarte. Pourquoi suis-je ici maintenant alors que je ne viens de nulle part et ne vais nulle part? Pourquoi moi et pas un autre? Qu'est-ce que ça signifie que d'être moi? C'est ce que Sarte appelle l'angoisse existentielle.

L'être de l'homme dans le monde n'est finalement rien d'autre que de s'y maintenir. Le mode fondamentale de cet être dans le monde est l'inquiétante étrangeté d'être sans patrie et la peur qui est son corollaire. Dans l'angoisse, qui est fondamentalement l'angoisse devant la mort, s'exprime le ne-pas-être-chez-soi dans le monde.

La vie individuelle se voit suspendue au-dessus du néant qui s'ouvre sous elle comme un gouffre sans fond: pourquoi suis-je ici maintenant alors que je viens de nulle part? L'univers dans son entier existe de façon purement contingente."


Propos de Raynald Valois dans son livre Un Dieu sans nom

Je n'ai jamais aimé Jean-Paul Sartre. Ni l'homme ni l'oeuvre. Je devrais peut-être le relire. C'est que j'aime tellement mieux Camus!


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