Une femme au visage brûlé à l'acide par son mari
Au Pakistan, les femmes sont les premières victimes de la charia. Chaque jour des dizaines de femmes victimes du "Wife burning" échouent dans les hôpitaux du pays. Les époux disent que leur épouse s'est brûlée en cuisinant avec une bonbonne de gaz et ils ne sont pas poursuivis. De nombreuses femmes se suicident. Depuis les lois islamiques, des femmes et des adolescentes sont enfermées dans toutes les geoles du pays où elles sont violées à qui mieux mieux.
Ève, celle qui n'a probablement jamais existé, a retenu l'attention de tous ceux qui entretiennent une véritable haine envers la femme. C'est elle qui a commis le péché originel, c'est elle qui fut médiatrice entre le serpent et l'homme pour l'inciter à désobéir à la volonté de Dieu. Par la suite, toute femme est devenue une séductrice dont l'homme doit se méfier. Rappelons Tertullien: "Femme, tu devrais toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée de pénitence, afin de racheter la faute d'avoir perdu le genre humain... Femme tu es la porte du diable. C'est toi qui la première a violé la loi divine".
Depuis cette violente lancée de Tertullien, l'image médiévale de la femme comme instrument diabolique a pris corps dans le milieu populaire. Les conséquences de ce rapprochement entre la femme et le diable seront terribles. On estime à neuf millions le nombre de femmes brûlées comme sorcière, au cours de l'histoire. La chasse aux sorcières était l'extrême manifestation d'une mentalité masculine qui imposait à la femme des mesures discriminatoires en raison de son image de débilité et de pécheresse. Elle devait être soumise à la domination du mâle, qui était de nature supérieure et correctrice. Elle obligeait l'homme à lui refuser toute responsabilité publique, d'où l'urgence de la placer sous tutelle masculine en éternelle mineure, comme l'a fait le Code de Napoléon. Et, le pape interdit toujours la prêtrise aux femmes.
Si Ève n'a jamais existé, si le paradis terrestre n'a jamais existé, si Ève n'a jamais commis le péché originel, de quel méfait grave la femme est-elle coupable aux yeux de l'homme? Sa véritable faute est d'être une femme différente de l'homme physiquement et mentalement et d'avoir le pouvoir d'enfanter. Coupable d'avoir un corps qui attire et séduit l'homme.
Visiblement ce n'est pas la femme qui a corrompu l'humanité et qui a provoqué guerres et catastrophes. Elle n'est pas non plus responsable des déboires financiers actuels, des multiples déroutes écologiques et de la faim dans le monde Elle met des enfants au monde, les nourrit et les élève. L'histoire nous raconte que l'homme seul, avec son désir de pouvoir, a fait déraper tous les systèmes sociaux, économiques et politiques.
Je lis La femme... l'avenir de l'Homme écrit par Jean-Paul Marchand, en 2013