mardi 4 décembre 2007

Vieillir et les trous de mémoire

«Tous les 10 ans après 50 ans, le cerveau perd à peu près entre 20 et 50 % de son poids. Mais parallèlement à cette détérioration, il se produit autre chose: dans les aires supérieures du cortex, le rythme des disparitions des cellules est très nettement inférieur, et les neurones restants augmentent leur activité. Certains neurones corticaux deviennent plus abondants après la maturité. L'arborescence des dendrites de nombreux neurones continue à croître chez les âgés en bonne santé.
En vertu du système Dapp (dernier arrivé, premier parti), le cerveau se débarrasse très rapidement des données nouvelles afin de conserver l'espace émotionnel suffisant pour l'évaluation de ce qui est là depuis longtemps. Le trou de mémoire concernant les événements du matin, ou ceux de la semaine dernière est un espace libre sur les étagères de la mémoire où viendront se ranger les données anciennes. Pour que le temps passé ne soit pas du temps perdu, il faut lui rendre sa présence. C'est pourquoi l'événement d'aujourd'hui n'est enregistré que s' il y a un lien avec le passé. Les aînés éprouvent aussi le besoin de répéter et de commémorer. Ils déposent ainsi des fleurs sur les événements qui ont marqué leur vie.

À la fin, l'impardonnable n'aura plus à être pardonné: l'impardonnable aura simplement été oublié! L'oubli, cette merveilleuse faculté des esprits âgés est peut-être la forme la plus authentique du pardon et une bénédiction.» James Hillman

Ce texte me fait réaliser que mes écrits quotidiens me font remémorer des événements précieux de ma vie et je dépose de ce fait, des bouquets d'étoiles et de fleurs sur ces événements, à tout jamais.

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