vendredi 13 novembre 2009

L'indépendance fout le camp...

Cher Dominicke,

Je comprends tout.

Je me débats quand même avec une grande tristesse depuis la lecture de ton courriel. Tu as été élevé dans un climat hautement nationaliste par une mère à "gauche" sur le plan des idéaux politiques. Vous êtes les enfants du coup de pendule. Voilà que maintenant ce pendule oscille à droite comme il se doit. L'Indépendance du Québec me tient à coeur, c'est inscrit en lettre d'or dans mon coeur et mon imaginaire. Je ne connaîtrai pas la souveraineté de mon vivant. C'est en effet, une tristesse pour moi. Une autre génération devra s'y mettre car selon les prévisions de certains chercheurs, il n'y aura plus de francophones en Amérique d'ici 50 ans, sinon un français de cuisine sans plus..... Pour moi, c'est une perspective très affligeante. Mais une espérance de paysanne attachée à ses terres continue de frémir en moi avec pugnacité. C'est moi, ça!


Tu vis ta vie Dominicke, comme j'ai vécu la mienne, avec une authentique ferveur mais dans des voies parallèles du point de vue d'un Pays à faire.... Et qu'à cela ne tienne, nos coeurs continuent de converger l'un vers l'autre. Ça, c'est infiniment précieux. Quand même, si les hommes et les femmes doués de cette génération ne donnent pas un coup d'épaule au chariot...

L'Indépendance fout le camp!...

Il y a devant nous une belle avenue avec des arbres de vie à planter...

Et comme vous disiez, enfants: "Qui a vu verrue!".

2 commentaires:

Pierre a dit…

Si je comprends bien, l'indépendance tant souhaitée a été réalisée. Quoi que pas à travers les yeux qu'auraient voulu les Lévesques, Parizeau, Falardeau de ce Québec, mais à travers ceux, plus fondamentale, des valeurs d'une mère qui ne s'est pas contenté de suivre les chemins qu'aurait voulu lui imposer la société. N'y a-t-il pas meilleur ambassadeur d'un pays en devenir que celui qui y est heureux et accompli, et qui peut se permettre (et c'est un luxe que peu se permettre) d'aspirer d'y inclure le reste du monde?

Sorcière de coeur a dit…

Merci infiniment,
Gi Thibault