dimanche 15 novembre 2009

Les Patriotes et le Chevalier Delorimier


En 1834, l'Assemblée législative vote les Quatre-vingt-douze Résolutions demandant à Londres une complète autonomie. Londres rejette les Quatre-vingt-douze Résolutions s'assurant également la mainmise de l'exécutif sur le trésor public. La résistance commence. Delorimier se réfugie dans le comté des Deux Montagnes où il est nommé Capitaine du bataillon de milice. Il se rend à St-Eustache se placer sous les ordres de Chénier.

L'armée britannique était la meilleure au monde, la mieux armée, la plus entraînée. Colborne décida avec 1200 hommes, de lutter contre les Patriotes armés de tisonniers, de haches et d'une dizaine de fusils. Les canons firent feu sur le centre du village de St-Eustache. Colborne ordonna de mettre le feu à l'église où étaient barricadés une soixantaine de Patriotes avec Chénier comme chef. Chaque homme qui tentait de s'enfuir du brasier était criblé de balles de plomb. Chénier est tué atteint de deux balles en pleine poitrine. Décimés, les Patriotes se rendent. Les troupes britanniques ont tout saccagé, tout brûlé malgré le drapeau blanc hissé devant le village, avant leur arrivée. On comprend pourquoi Colborne a été surnommé "le vieux brûlot". Delorimier part à pieds de Deux-Montagnes pour se rendre au Vermont. Il veut rejoindre les insurgés qui ont réussi à fuir. Il est finalement fait prisonnier. On lui refusa un procès devant un tribunal civil qu'il réclamait. Il passe devant le Conseil de Guerre anglais et la cour martiale le déclare coupable de haute trahison.

Le 15 février 1839, le chevalier Delorimier est pendu.



Mes enfants, l'Histoire du Pays coule dans vos veines. La mémoire de ces faits est inscrite dans vos cellules. Vous ne le savez plus consciemment, vous êtes de la génération où l'on n'enseignait plus l'Histoire. C'est pourquoi je veux vous aider à vous souvenir. Delorimier, c'est plus que le nom d'un boulevard.

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