lundi 30 mars 2009

Los Ojos de Aqua et les Cascades pétrifiées


































Les Yeux de l'Eau, deux bassins circulaires semi naturels, d'eau verte, pure comme le cristal. Je ne savais pas qu'on pouvait s'y baigner; j'ai regardé avec envie ceux et celles qui se sont immergés dans cette eau guérissante. Et derrière, dans le décor somptueux de la vallée, la toute belle, la cascade pétrifiée de carbonate de calcium. D'une beauté ahurissante!

dimanche 29 mars 2009

Couvent de sainte Catherine de Sienne, Oaxaca







Un magnifique couvent, le Catherine de Sienne, a été restauré et converti en hôtel. C'est un endroit où il fait bon se reposer. Tout est beau et inspirant. Au centre du couvent, un lavoir antique à plusieurs bassins est d'un grand intérêt. Chaque bassin est muni d'un bougeoir conçu pour protéger la flamme des jets d'eau intempestifs. Même les lavages de nuit étaient ainsi possibles. Tout de pierre, dans un kiosque magnifique, c'est la Ferrari des lavoirs!

Catherine de Sienne, la Catalina de Sienna, était une mystique, dominicaine et théologienne. Même si elle ne savait pas lire, les oeuvres qu'elle a dictées sont considérables. C'est la patronne des journalistes et des médias et elle est co-patronne de l'Europe depuis 1999. Elle a été proclamée Docteur de l'Église en même temps que Thérèse d'Avila. Ce court séjour dans ce vieux couvent si beau a laissé en moi une empreinte de paix. J'ai l'impression qu'à cet endroit, une partie secrète de mon être s'est reposée. Je vais adopter le souvenir de ce couvent magnifique du XVIe pour m' apaiser, dans des moments de turbulence. L'avantage des voyages!

Musée de Monte Alban
























J'ai vu des crânes trépanés, la médecine était donc déjà une réalité expérimentale... Des dieux étranges, presqu'inquiétants, d'autres bienveillants avec les mains croisées sur le coeur. Des tombes remplies de têtes d'enfants. Des squelettes encore intacts, deux millénaires plus tard, allongés sur le sable, etc...

samedi 28 mars 2009

Monte Alban








Le coeur de la cité est un immense espace appelé Grand Plaza, entouré de temples, de palais et des ruines de pyramides à degrés. Les palais étaient reliés aux temples par un réseau compliqué de souterrains. L'énergie qui se dégage de ce haut lieu est encore très puissante. Je la ressentais. Sur la grande place, je me suis arrêtée et j'ai regardé autour de moi, tout était presqu' immobile, quelques groupes de personnes au loin allaient et venaient autour de leur guide. Étrangement, j'étais seule.

Pendant quelques secondes, j'ai eu une vision. D'un seul coup, la Plaza était pleine de vie, j'entendais le brouhaha de la ville et des musiques lointaines. De très jeunes hommes et des moins jeunes déambulaient, certains d'un pas athlétique, d'autres lentement. Beaucoup portaient des pagnes. Il n'y avaient ni femmes ni enfants. Et tout est disparu aussi vite qu'apparu. J'étais à nouveau seule dans cette immense enceinte. J'étais un peu abasourdie, j'ai eu envie de m'asseoir par terre pour me recentrer. Mais je suis allée m'appuyer contre un muret. Des petites fleurs rouges poussaient à travers les vieilles pierres émoussées. Une grande joie m'a envahie, j'avais capté en une fraction de temps, un espèce d'univers parallèle, comme si le passé n'était séparé de nous que par un mince vernis temporel qui parfois se fissure pour révéler ce qu'il cache. En écrivant ce texte, je pense aux premières lignes du poème de Léonard Cohen: "Un bonheur profond".

"Un bonheur profond m'a saisi
Mes amis chrétiens disent
Que j'ai reçu le Saint-Esprit...
C'est simplement la vérité de la solitude...."

Ces images sont très vives dans ma mémoire, je me dis que j'ai peut-être simplement fait un rêve éveillé. Mais la joie ressentie est réelle et encore vivante en moi.

Les Olmèques et les Zapotèques de Monte Alban


Cette tête olmèque est dans le musée de la petite ville de Santiago. Au coeur du village, dans un immense kiosque on y expose la plus grosse tête olmèque découverte à ce jour. Ces têtes négroïdes sont typiques de l'art olmèque. Elles ont les yeux fermés, on croit qu'elles symbolisent la mort.









Monte Alban est une cité archéologique fondée par les Olmèques. Grande prouesse d'ingénierie: la pointe de la montagne fut nivelée pour aménager le site cérémoniel, travail d'une ampleur colossale. Son histoire débute vers 500 ans avant notre ère. À cette époque, furent gravées un grand nombre de pierres appelées "Danzantes" représentant des hommes nus. On pense maintenant que ces pierres représentaient des personnes handicapées (autisme, trisomie...) considérées comme des êtres magiques ou des chamans. Sous la civilisation zapotèque qui suivit, la cité prit une expansion considérable puis peu à peu perdit de sa puissance et fut abandonnée. Les Mixtèques s'emparèrent de la cité abandonnée, transformant ce qui avait été une cité sainte en une cité des morts. Ils firent revivre les anciens rites cérémoniels. Dans cette immense nécropole, on y a découvert de nombreuses tombes recouvertes d'or. La puissance des Mixtèques était grande puisque les Aztèques, malgré de nombreuses tentatives, ne purent jamais les soumettre. Les Mixtèques y vivaient encore à l'arrivée des Conquistadors espagnols.

Monte Alban, centre le plus important de la culture zapotèque, fut inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, en 1987. Plus de 400 000 personnes parlent toujours la langue zapotèque au Mexique. Cette civilisation était réputée pour sa tolérance envers les homosexuels, ces "hommes avec un coeur de femmes". On se rappelle aussi que "Zapotèque" est l'une des nombreuses insultes prononcées par le capitaine Haddock dans les albums de Tintin.

Jeannie


Anne-Emmanuelle et la petite Jeannie


Pour la première fois, j'ai le spleen. D'aplomb! Mes enfants, mes petits-enfants et ma mère me manquent. Et Mimi. Et ... J'ai reçu une belle photo de la petite Jeannie et d'Anne-Emmanuelle et je me suis mise à brailler. Un sillon d'ennui vient de creuser sa trace dans tout mon être. Je sais qu'en dedans de moi, l'heure du retour a sonné. Maintenant que j'ai vu les temples et les palais zapotèques, je peux commencer à partir...

Marie m'a écrit: "Les oiseaux migrateurs arrivent tous les jours dans le ciel. Il est temps pour vous aussi de revenir. Je m'ennuie."  Et Frédérique-Anne qui termine tous ses courriels par: "Je m'ennuie de toi, Mom!"

Je clique sur la photo pour avoir pleine page et la belle face de Jeannie me regarde avec un sourire tout juste prêt à éclore. Ce sourire qui monte jusqu'à ses yeux. Beau petit coeur!

Et David qui s'est fêlé l'os d'un pied.... je pense à lui et à son pied!

L'arbre sacré du Mexique, el Tule

Ce vieux cyprès de Montézuma est appelé l'arbre de vie en raison de toutes les représentations d'animaux et de visages qui sont visibles dans son écorce noueuse. Il est situé devant l'église de Santa Maria del Tulé, sur la route de Mitla. On estime qu'il est âgé entre 2 000 et 3 000 ans. Sa circonférence a plus de 40 mètres et 20 personnes sont nécessaires pour entourer l'arbre avec leurs bras. L'arbre a survécu à la foudre qui s'est fracassée en plein dans son coeur, détruisant 3 pièces maîtresses de son tronc fragmenté. Mais il a continué à prospérer à travers les siècles. La cavité fut restaurée et la grande frondaison restrouvée. Seuls quelques baobabs d'Afrique peuvent rivaliser avec le cyprès de Tulé. C'est l'arbre national du Mexique. J'ai vu cet arbre! Et je lui ai parlé!

figurines zapotèques

Ce petit joueur de balle, je le trouve adorable avec ses petits pieds derrière la tête et le menton sur son ballon! Les Indiens mexicains connaissaient le latex et ils en faisaient des balles bondissantes. Les grands sites archéologiques ont tous des installations grandioses qui servaient à la cérémonie du Jeu de balle. Deux équipes s'affrontaient et cherchaient à faire passer la balle dans un anneau de pierre fixé en hauteur. La balle ne devait pas toucher le sol et l'on ne pouvait la toucher qu'avec les hanches, coudes et genoux. Les vaincus étaient souvent sacrifiés mais c'était une mort hautement honorable. J'ai vu les estrades en pierres du Mont Alban, impressionnant!

Et la déesse de la fertilité me bouleverse. Elle est en train d'accoucher. Dos cambré et long cri, son visage exprime toute la douleur inhérente au geste sublime de donner la vie. Incompréhensible douleur alors qu'en cet instant, la générosité de la femme est si immense.


vendredi 27 mars 2009

La tequila et le mezcal


Ces deux apéritifs mexicains sont distillés à partir de la sève de différentes agaves. Cette boisson était fabriquée dès 200 ans avant notre ère. À l'état brute, les prêtres l'utilisaient pour entrer en transe mystique et pour adoucir la mort des victimes de sacrifice. À Oaxaca, on fabrique le mezcal "con gusano", une chenille est placée dans la bouteille pour prouver que le mezcal est assez fort en alcool pour le conserver !!! Nous avons visité une fabrique de mezcal et nous avons dégusté plusieurs "petits verres". C'était vraiment réjouissant!

Le rituel tel que je l'ai vécu: un bol rempli de poudre de chili et de vers séchés a été mis à notre disposition. On remplit notre "one shut" de mezcal et avant d'avaler, nous levons nos verres et d'une voix forte, en choeur, nous disons : Arriba, abaho, al Centro et al Dentro! Et nous avalons, après un tout petit temps d'imprégnation. Et nous expirons lentement. Auparavant, nous avions mouillé le dos de la main avec un peu de jus de lime et déposé dessus une pincée cette poudre suspecte. Un coup sec sur la main fait bondir la poudre jusqu'à notre bouche et... tout le monde applaudissait ! Oh la la, nous étions tous de gais lurons après ces libations!

Mitla

Située dans la vallée, la ville d'Oaxaca fut fondée par les Zapotèques. Les Mixtèques venus du Nord, vers le 7e siècle, en viendront à une cohabitation pacifique. C'est un site magnifique et ce que j'ai trouvé de plus beau, ce sont les frises des temples, véritables dentelles de pierres. Chaque frise se compose de 100 000 pièces de pierres taillées. Ce qui ne manque pas de surprendre, ce sont ces dessins géométriques qui sont d'inspiration grecque! Les pierres sont presque dorées et sous le soleil envahissant, elles semblent vibrer. Elles sont encore vivantes!
Quand Charles Quint a retiré à Hernàn Cortès le commandement du Mexique, il reçut en compensation de vastes territoires avec le titre de Marquis de la Vallée d'Oaxaca. Ses descendants en disposeront jusqu'au XIXe siècle mais Cortès n'y a jamais mis les pieds. L'évangélisation de la vallée s'est faite par les Dominicains et de nombreux couvents furent bâtis avec le soutien de Cortès.
En 1931, 80% de la ville d'Oaxaca fut détruite par un tremblement de terre.

mercredi 25 mars 2009

La tombe de Mitla


On ne pouvait y accéder que deux ou trois personnes à la fois. L'entrée était basse et l'obscurité profonde. Une partie du couloir était si bas qu'il m'a fallu marcher à quatre pattes. Je n'étais pas très rassurée. Heureusement, j'ai pensé à Judith, la seule femme archéologue que je connaisse, et par la pensée, je l'ai amenée près de moi. Je respirais mieux. Ma main frôlait des murs froids et humides.
Cette tombe était cruciforme. Les bras de la croix permettaient la présence d'autres sépultures. Elle était totalement vide. Et puis, bien!... il fallait rebrousser chemin. Un filet de lumière venant de l'entrée du caveau éclaircissait faiblement l'obscurité quasi totale de la tombe. Certains revenaient prématurément, question de claustrophobie! Je crois que pour moi cette unique visite aura suffit!
Mais quand je repense à ces moments, je suis dans une grande satisfaction intérieure. je suis descendue dans cette tombe et j'en suis revenue!!! Les tombes de Monte Alban viennent d'être interdites au public, alors que celles de Mitla sont encore accessibles. Une chance pour nous!

mardi 24 mars 2009

La basilica de la Soledad

Nous voyions de notre terrasse sa magnifique façade. Elle fut construite en 1682 pour y accueillir la Vierge de la Solitude, patronne d'Oaxaca. Six cents diamants sont incrustés dans sa cape de brocart et de velours noir. Elle porte sur sa tête, une couronne d'or pesant 2 kilos. J'aime les églises. Elles m'inspirent et...me surprennent.
Cette Vierge de la Solitude m'a fait penser à Guy et j'ai ressenti un grand confort du coeur à la pensée qu'à la casa, un homme m'attendait...

lundi 23 mars 2009

Iglisia de Santo Domingo et Dominicke

C'est la plus extraordinaire de toutes les églises de la ville. Le maître-autel rutile sous 12 millions de pesos d'or fin. Mélange sublime des styles gothique, baroque et mauresque, je l'ai trouvée grandiose.

J'ai beaucoup pensé à mon Dominicke. Dans cette église, je l'ai dégagé de toutes les vibrations reliées au nom de saint Dominique, Domingo Guzmàn, le grand maître inquisiteur! Je suis bien contente d'avoir créé une façon originale et unique de calligaphier son nom, déjà, cela le distancie de saint Dominique. Cet homme, mon fils, tellement riche de coeur est bien capable de nourrir par lui-même, la densité lumineuse de son aura. D'une certaine façon, je lui ai fait dans l'invisible, une limpia énergétique... dans une église portant son nom.....
Dominicke, le plus beau nom d'homme qui soit !!!

Ce fut une grande déception pour nous de ne pas pouvoir visiter le centre culturel rattaché à l'Eglisio. On y trouve des trésors découverts à Monte Alban, pièces superbement travaillées en albâtre, obsédienne, jade et les objets d'or sont réputés les plus beaux de toute l'Amérique. Le musée était temporairement fermé pour y effectuer des changements.

Projet exaltant

Nous invitons nos amis au resto. Une façon de dire merci. Magnifique resto avec vue sur le Catemaco. Nous leur devons beaucoup. Des aller-retour chez le chiro, chez le médecin, à la plage, aux cascades, au mercado, sans compter leur présence affectueuse et les parties de dés et de cartes !!! Durant notre célèbre équipée de femmes, le "clan des casitas" a pris la relève: tous les soirs, Patricia, Jim, Guy et François ont soupé ensemble et joué aux cartes. Ils ont visité la plantation de café, flâné sur le Malecon, Guy s'est fait couper les cheveux, ils sont allés faire l'épicerie à San Andres. Et en plus, les frigos étaient chargés de bonne bouffe...

Norma avait préparé notre escapade, dans les moindres détails. Direction: Oaxaca, belle ville coloniale, célèbre surtout pour les sites spectaculaires de Monte Alban et Mitla, anciennes cités zapothèques avec temples, palais et tombes couvertes d'or, dégagées par les archéologues. J'étais très fébrile ! Prête à partir!

Oaxaca


Oaxaca, est une vallée fertile à 1500 mètres d'altitude dans la Sierra Madré. La cité d'Oaxaca fut fondée par les Espagnols en terre zapotèque en 1529. Oaxaca devint la plus grande ville du Sud. De belles oeuvres de ferronnerie espagnole y abondent encore. Le centre social de la ville, le zocalo, est fermé à la circulation et les artisans y exposent leurs travaux dans une fabuleuse orgie de couleurs. Beaucoup d'Indiens y vivent, ce qui donne à la ville son cachet particulier. C'est un haut lieu de la culture indienne mexicaine. La cité possède des trésors historiques, entre autres la basilica de la Soledad.

Nous avons visité la ville, le "Jour du Samaritain". Chaque marchand dépose une table devant son magasin avec dessus d'immenses marmites pleines de jus de lait de coco, de papayes, de limon, de goyaves, le tout offert gratuitement à tous les passants. De la musique enlevante, des gens de bonne humeur et dans les rues, une ambiance festive extraordinaire. Nous étions jouissives.

Nous avons visité le musée de Benito Juares. Le nom complet de la ville est Oaxaca de Juares, en l'honneur de Benito Juarès, l'enfant du pays, seul Zapotèque, président mexicain indien.



Les nuits des shamanes

Ils existent toujours. Et ils exercent toujours à Catemaco et à Veracruz. La pratique héréditaire des sorciers remonte à un lointain passé précolombien. Pendant 3 jours , la vie ici se vit au rythme des processions, des rituels magiques, des limpias, des tam-tam et d'une frénésie toute mexicaine. On peut y trouver des charmes, des talismans, des images de saints et de démons, des poupées piquées d'aiguilles... magie blanche et magie noire s'entremêlent sans restriction. Toute la nuit, des gens attendent en file pour accéder à de petits alcôves de toile où ils auront accès à des services de limpias, de divination, de guérison. Catemaco est un lieu de rassemblement pour tous les grands sorciers du Mexique et d'ailleurs. Le sol de la rue a été recouvert avec des tonnes de sable. Lors de la cérémonie finale, sorciers et sorcières tracent dans le sable une immense étoile de David et on l'enflamme. Incantations, danses et transes... Sous l'égide d'une belle princesse maya, grand prêtres, sorciers et sorcières, devins, guérisseurs et autres, exercent leur art dans une ambiance effrénée de joie. J'ai suivi la procession derrière les shamanes, petite sorcière dans le giron des grandes sorcières.

Formidable feeling!

dimanche 22 mars 2009

Nous continuons d'aimer la vie ensemble....

Nous émergeons d'une phase difficile, douleurs, inquiétudes, dilemmes nombreux, inconfort moral, et tout ça, loin de nos familles. Ouf!... La vie reprend son allure de quiétude.

Aujourd'hui, à pas lents, nous avons marché un peu sur le Malecon. Nous sous sommes assis sur un petit muret et Guy m'a offert un jus glacé de noix de coco. Nous étions des bienheureux conscients du temps qui s'écoule désormais au grand galop.

Cimetière de catemaco


Émouvant lieu, miroir d'une religiosité exhubérante. Les Christ ont des mains amputées. Les croix des enfants sont simples et bleues comme le lac de Catemaco. Un étrange crucifié, à la peau noire, est là, insolite à la croisée d'une allée, véritable symbole de la catholicité. Des Vierges de toutes sortes abondent. Les chiens viennent boire dans les urnes funéraires. Y a des fleurs partout et moi, je me recueille...

samedi 21 mars 2009

la mer du golfe du mexique

Simplement être là. Entre ciel et mer. Les pieds dans le sable chaud. Et regarder la vie se vivre... les deux petits Mexicains qui reçoivent des cours d'anglais de François et qui n'avaient jamais vu la mer... voir des enfants s'émerveiller devant un cerf-volant magnifique vibrant lumineusement dans le ciel bleu... le vieux pêcheur dans sa bulle réparant son filet brisé... Guy qui aime tant marcher et qui recommence à le faire, un sourire de gosse aux lèvres... et moi, méditative qui contemple tout avec dévotion.

mardi 17 mars 2009

Limpia à la cathédrale

Les rituels ancestraux des Indiens du Mexique ont été récupérés par le catholicisme mexicain. À la cathédrale, des femmes mexicaines donnent la limpia par l'intermédiaire de la vierge del Carmen. Sur le parvis de l'église, j'ai acheté 3 petits bouquets d'herbes et de fleurs et je suis montée jusqu'à la coupole de la Vierge. Devant moi, dans la file d'attente, certains se donnaient mutuellement la limpia.

Au tout début de mon arrivée au Mexique, j'ai vécu une première limpia dans une petite cabane dans la forêt, donnée par une chamane. Ce jour-ci, je voulais vivre une limpia donnée par une femme mexicaine, dans la cathédrale de Catemaco.

La chamane chrétienne a pris un de mes bouquet répandant une odeur particulièrement agréable et, recueillie, elle a commencé ses incantations. Avec ce bouquet, elle m'a frotté la tête et le visage, puis le corps entier dans des gestes très respectueux. J'acceptais qu'elle balaie des émotions d'inquiétude et de tristesse qui m'habitaient. J'ai pris la "position de la dignité", j'ai abaissé les paupières et d'une simple décision volontaire, j'ai ouvert mes chakras. J'étais disponible à ce que ce vieux rituel venu du fond des âges me soit bénéfique. J'étais intensément attentive intérieurement.

Puis, je me suis recueillie sur un banc, question de laisser se déposer en moi ces énergies nouvelles et de m'imprégner de cette grande satisfaction intérieure. J'ai offert mon deuxième bouquet à Norma et rendue à la maison, j'ai donné une limpia à Guy, avec mon troisième bouquet béni, appelant pour lui une totale guérison.