Nous avons découvert un endroit merveilleux, tout au bout du Malecone (la rive touristique). Une route de terre s'amenuise jusqu'à devenir un tout petit sentier qui nous mène sur le rivage du lac Catemaco. Le Catemaco des Mexicains. Une apparition céleste ! Tout me paraissait magnifié même le petit sentier rocailleux qui serpentait à travers des arbres si beaux, si gigantesques. Un vieux pêcheur, à l'oeil brisé réparait un filet de pêche suspendu à une branche d'arbre, et sous la lumière tamisée par le feuillage, ce filet devenait dôme de dentelle diaphane. Il chantonnait tout en coupant les fils avec ses dents.
Nous avons longuement regardé un pêcheur de tegogolos travailler. Il a ceinturé ses reins d'un tablier de platique pour y mettre le produit de sa pêche. Puis, dans un geste ample et bien calibré, il a lancé son filet. Le filet s'est déployé au dessus du lac comme les ailes d'un ange. Les maillons blancs du filet étincelaient dans la lumière. Doucement, le filet s'est enfoncé dans l'eau et le pêcheur a plongé. Il est resté longtemps sous l'eau, même que je m'inquiétais. Il est réapparu et nous a salué. Du beau travail!
En chemin, nous avons découvert une petite plage, la Playa Espagoya, et un sympathique resto. Les tables et les chaises étaient plantés dans du sable blond. Du sable, du vrai sable chaud! Habitués que nous sommes aux résidus volcaniques noirs et si salissants du lac (ancien cratère d'un volcan), nos doigts de pieds jubilaient de satisfaction. Nous avons commandé de la bière et des tegogolos, les Mexicains raffolent vraiment de ce fruit de mer qu'on ne retrouve qu'ici, dans le lac Catemaco. Une texture qui rappelle un peu celle de la poulpe mais c'est vraiment délicieux dans une sauce aux tomates, piments et épices fortes. On nous en propose continuellement sur la rue. Maintenant, je sais que c'est bon!
Nous sommes allés aussi loin que nous le pouvions. Nous avons chevauché d'immenses racines, une fourmillière de fourmis rouges, une pente assassine et des crevasses glissantes et après tout ça, nous avons dû rebrousser chemin. D'ailleurs, Guy a glisssé un peu mais sans trop perdre l'équilibre; l'heure du retour venait de sonner. Nous savions que certains audacieux réussissent à passer. Pour eux, au bout du chemin, il y a un long escalier de pierres et en bas... suprême récompense, une plage secrète, un joyau!
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