vendredi 17 mai 2013

Trente-deux Canadiens débarquent sur l'Île de Pâques



Les Canadiens débarquent sur l'île. On voit derrière les hôpitaux démontables

Alors que la population locale se compose de quarante mille moutons et neuf cent quarante-neuf âmes, trente-deux Canadiens débarquent à Hanga Piko. L'expédition canadienne à  pour mission de rassembler, sous l'égide de de l'Organisation mondiale de la  santé, le plus d'informations possibles sur les Pascuans avant qu'ils ne soient infectés par les nombreux voyageurs que ne va pas manquer de déverser sur l'île la compagnie d'aviation chilienne (1965).  Les Canadiens implantent un véritable hôpital de campagne doté d'un groupe électrogène et d'un système de dessalinisation de l'eau. Les médecins auscultent, radiographient et pratiquent des analyses de sang sur la population captive. Les virus et autres organismes vivants sont isolés. L'équipe du professeur Stanly C. Skoryna découvre dans le sol une bactérie qui fera son chemin sous le nom de rapamycine. Antibiotique naturel et antifongique, elle joue aujourd'hui un rôle majeur contre le rejet des greffes en chirurgie. Des expériences menées aux États-Unis dans les années 2000 semblent ouvrir la voie à une médication capable de prolonger la durée de vie des mammifères. L'île de Pâques serait-elle un fontaine de Jouvence?

Une épidémie de grippe sévit chaque année après le passage du navire militaire ravitaillant l'île; on dénombre déjà trente-trois morts. Le docteur Guido Anglade et les Canadiens sans doute effarés par la pauvreté et les barbelés qui maintiennent isolés les Rapanui, alertent la Presse internationale. En représailles, le Chili envoie un navire de guerre avec quarante fusiliers marins. Arrêté, le docteur Anglade passera en cour martiale pour avoir soutenu la rébellion. Accusé d'avoir trahi son pays en faisant étant de l'insalubrité que supportent les autochtones, il restera incarcéré plus d'un an. Les Rapanui réclamaient la possession de leurs terres, la circulation libre dans l'île, le droit de parler leur langue, d'avoir un salaire décent  et la possession du fameux bulldozer des Canadiens. Les Rapanui obtiennent que de nouvelles élections aient lieu, auxquelles participeront tous les hommes et  femmes de l'île en âge de voter. Rapu est réélu et le drapeau rapanui est hissé auprès du drapeau chilien.

Sous la pression réveillée par les Canadiens, le président Frei leur accorde en 1966 la nationalité chilienne et crée le département de l'Île de Pâques. Selon les textes officiels, les Rapanui sont désormais propriétaires de leurs terres, ce qui interdit la vente de celles-ci à des étrangers. Mais la "mère-patrie" préfère continuer à vendre les terrains de l'île de Pâques à de grandes sociétés chilienne. En 1980, le Conseil des anciens qui réunit les sages de trente-six lignées pascuanes s'oppose à la main-mise sur l'île par des hommes d'affaires du continent. La population reprend peu à peu son destin en main.


Une tablette rongorongo, les "bois parlants"

À la fin des années 70, un sanatorium est construit pour remplacer la léproserie. Des écoles sont construites de même qu'un  hôpital.


De toute beauté!

Aucun commentaire: