Les Canadiens débarquent sur l'île. On voit derrière les hôpitaux démontables
Une épidémie de grippe sévit chaque année après le passage du navire militaire ravitaillant l'île; on dénombre déjà trente-trois morts. Le docteur Guido Anglade et les Canadiens sans doute effarés par la pauvreté et les barbelés qui maintiennent isolés les Rapanui, alertent la Presse internationale. En représailles, le Chili envoie un navire de guerre avec quarante fusiliers marins. Arrêté, le docteur Anglade passera en cour martiale pour avoir soutenu la rébellion. Accusé d'avoir trahi son pays en faisant étant de l'insalubrité que supportent les autochtones, il restera incarcéré plus d'un an. Les Rapanui réclamaient la possession de leurs terres, la circulation libre dans l'île, le droit de parler leur langue, d'avoir un salaire décent et la possession du fameux bulldozer des Canadiens. Les Rapanui obtiennent que de nouvelles élections aient lieu, auxquelles participeront tous les hommes et femmes de l'île en âge de voter. Rapu est réélu et le drapeau rapanui est hissé auprès du drapeau chilien.
Sous la pression réveillée par les Canadiens, le président Frei leur accorde en 1966 la nationalité chilienne et crée le département de l'Île de Pâques. Selon les textes officiels, les Rapanui sont désormais propriétaires de leurs terres, ce qui interdit la vente de celles-ci à des étrangers. Mais la "mère-patrie" préfère continuer à vendre les terrains de l'île de Pâques à de grandes sociétés chilienne. En 1980, le Conseil des anciens qui réunit les sages de trente-six lignées pascuanes s'oppose à la main-mise sur l'île par des hommes d'affaires du continent. La population reprend peu à peu son destin en main.
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