Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)
Son père d'ascendance juive était un chrétien fervent, sa mère mourut à 24 ans, laissant la jeune Thérèse dans un grand désespoir qu'elle confia à la Vierge Marie. Enfant, Thérèse s'enfuit avec son jeune frère Rodrigo pour aller chercher le martyre chez les Maures. Le 2 novembre, elle entre, contre la volonté de son père, à l'Incarnation, le monastère carmélite d'Avila. Tourmentée spirituellement pendant plusieurs années, Thérèse a alors une vision du Christ. "Je le vis avec les yeux de l'âme beaucoup plus clairement que je n'aurais pu le voir avec les yeux du corps." Désormais, le Christ l'accompagne et oriente sa vie. Des grâces mystiques ne lui laissent pas de répit: visions, paroles intérieures, transports, lévitation, vols de l'esprit, faveurs de toutes sortes.
La transverbération, sculpture en marbre de Bernini
L'extase de Thérèse (détail)
En avril 1560, Thérèse reçoit la grâce de la transverbération: "J'aperçois un ange auprès de moi... je voyais entre les mains de l'ange un long dard qui était d'or, et dont la pointe de fer portait à son extrémité un peu de feu. Parfois, il me passait le dard au travers du coeur et l'enfonçait jusqu'aux entrailles. Quand il le retirait, on aurait dit que le fer les emportait après lui et je restais tout embrasée du plus ardent amour de Dieu".
En 1562, elle fonde hors des murs d'Avila, le monastère de San José. Sa rencontre avec Jean de la Croix permet les débuts de la branche masculine des Carmes déchaussés. Malgré les obstacles rencontrés, elle poursuit avec ferveur la fondation de dix-sept monastères. Pour atteindre ses objectifs, elle n'hésite pas à remuer ciel et terre, à tel point que le cardinal Felipe la qualifie de "femme inquiète et vagabonde". La présence de Dieu ne l'abandonne plus. Elle est comme crucifiée entre ciel et terre, en proie à la souffrance, on dirait les affres de la mort. Mais cette souffrance est accompagnée d'un si grand bonheur. C'est un martyre à la fois délicieux et cruel. Elle reçoit la grâce des fiançailles et du mariage spirituels. Le dimanche des Rameaux, Thérèse a une extase violente, sa bouche se remplit de sang. Elle redoute les extases publiques: "Cela me torturait au point de jeter mon âme dans un trouble profond; j'aurais préféré me laisser enterrée vivante".
Le parcours de Thérèse s'achève dans le repos et la quiétude, les phénomènes extraordinaires cessent: "Mon âme jouit d'une paix ineffable". Ses reliques sont dispersées dans toute l'Espagne. Canonisée par Grégoire XV en 1622, sainte Thérèse est déclarée patronne d'Espagne et docteure de l'Église par le pape Paul VI en 1970.
Texte écrit par Bernard Sesé, tiré du livre Femmes mystiques
En 1562, elle fonde hors des murs d'Avila, le monastère de San José. Sa rencontre avec Jean de la Croix permet les débuts de la branche masculine des Carmes déchaussés. Malgré les obstacles rencontrés, elle poursuit avec ferveur la fondation de dix-sept monastères. Pour atteindre ses objectifs, elle n'hésite pas à remuer ciel et terre, à tel point que le cardinal Felipe la qualifie de "femme inquiète et vagabonde". La présence de Dieu ne l'abandonne plus. Elle est comme crucifiée entre ciel et terre, en proie à la souffrance, on dirait les affres de la mort. Mais cette souffrance est accompagnée d'un si grand bonheur. C'est un martyre à la fois délicieux et cruel. Elle reçoit la grâce des fiançailles et du mariage spirituels. Le dimanche des Rameaux, Thérèse a une extase violente, sa bouche se remplit de sang. Elle redoute les extases publiques: "Cela me torturait au point de jeter mon âme dans un trouble profond; j'aurais préféré me laisser enterrée vivante".
Le parcours de Thérèse s'achève dans le repos et la quiétude, les phénomènes extraordinaires cessent: "Mon âme jouit d'une paix ineffable". Ses reliques sont dispersées dans toute l'Espagne. Canonisée par Grégoire XV en 1622, sainte Thérèse est déclarée patronne d'Espagne et docteure de l'Église par le pape Paul VI en 1970.
Texte écrit par Bernard Sesé, tiré du livre Femmes mystiques
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