mardi 29 juillet 2014

Des expérimentatrices en sexualité dans des laboratoires scientifiques


Sarah Blaffer Hrdy, primatologue et professeure d'anthropologie s'insurge contre les psychologues qui affirment que les femmes sont le genre le moins libidineux et le plus adapté à la monogamie. "Le fait que le clitoris ressemble à un pénis miniature à contribué à la thèse que l'orgasme féminin n'a aucune importance, le clitoris peut être rangé dans les objets inutiles. Cette conception a survécu".

Le père de la psychanalyse, Freud, affirmait que la stimulation du clitoris - il ignorait l'existence de l'étendue de ses ramifications nerveuses qui s'étendent comme des ailes dans le vagin - n'était que "copeaux de bois" comparée au "grand feu de bûches" de l'orgasme vaginal. La femme qui ne comptait que sur son clitoris pour jouir était dans une impasse, enfermée dans une sexualité infantile, incapable de s'épanouir physiquement et psychologiquement.

Lisa Diamond: Dans la communauté lesbienne, on entend de plus en plus parler du problème de la monogamie. Chez les gays, il existe depuis longtemps des clauses entre les partenaires autorisant les aventures sexuelles en dehors du couple. Aujourd'hui, ce sont les couples de lesbiennes qui adoptent cette pratique. Il est intéressant de noter que les lesbiennes l'ont baptisée polyamour,  pour insister sur l'amour et l'amitié, au lieu d'en faire une chose motivée avant tout par le sexe.

Komisaruk et Whipple ont vérifié un phénomène qui transcende l'anatomie: certaines personnes sont capables d'atteindre l'orgasme par la seule force de leur imagination, sans intervention extérieure, comme les caresses ou le toucher. Dans leur laboratoire, des femmes, pensant très fort à leur amant, ou pour certaines à des passages musicaux, parviennent à jouir naturellement.

Meredith Chivers, a fait des  expériences  en laboratoire,  avec pléthysmographe - instrument pour mesurer l'amplitude du poulx vaginal - et tablette numérique sur laquelle les femmes expérimentatrices évaluaient leur propre réaction d'excitation. Les données ne s'accordaient pas le moins du monde. Quelle que fut l'image érotique visionnée sur écran, les évaluations écrites ne correspondaient pas à l'afflux de sang dans les muqueuses vaginales et les palpitations des capillaires. L'esprit refuse d'admettre le corps. La libido féminine, dans sa diversité, sa puissance constitue une force sous-estimée et muselée même de nos jours. Les femmes vivent un conditionnement religieux, familial et sociétal  fortement gravé dans leur psyché. Et en bout de ligne, les femmes vivent une grande désillusion.

Grandement  intéressant!

Je lis Que veulent les femmes? de Daniel Bergner

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