lundi 15 janvier 2018

Les textes anciens, sacrés, gnostiques


 Réflexion sur notre rapport à la foi et à la vérité historique

Malgré le mystère qui entoure la gnose, (connaissance initiatique et ésotérique) les historiens s'entendent sur une chose: les gnostiques avaient écrit des textes qu'ils avaient avaient ensuite copiés et reliés sous forme de livres qu'on appelait codex. Treize de ces livres ont été retrouvés en 1945 dans une jarre cachée au fond d'une cavité rocheuse près du village égyptien de Nag Hammadi. Quelqu'un au IVe siècle, les avaient enfouis à cet endroit pour éviter leur destruction.

Au fil des siècles, les chercheurs avaient retrouvé 5700 manuscrits en grec contenant des extraits du Nouveau Testament.  Parmi ces 5700 documents parvenus jusqu'au XXe siècle, aucun n'était un texte original. Tous sans exception étaient au minimum des copies de copies de copies. 

Pour ajouter à la difficulté, il était bien établi que le copiste - tant ceux du début de la chrétienté que ceux du Moyen Âge - avait fait des erreurs. En comparant  les manuscrits anciens, on trouvait toutes sortes de variations aussi intéressantes que loufoques. Des mots sautés, des lettres doublées, parfois des lignes entières de sautées. Transcrire un texte où on ne trouvait ni séparations entre les mots ni signes de ponctuation pouvait s'avérer ardu. Et c'était de cette manière qu'on été écrit les textes du Nouveau Testament. Il y avait aussi tous ces mots mal recopiés, causant une confusion qu'un copiste ultérieur essayait d'arranger en modifiant le texte. Cela entraînait la plupart du temps d'autres erreurs, qu'un autre copiste tentait de corriger à son tour. Et ainsi de suite.

Devant ces presque 2000 ans de possibilités de falsification, on comprenait pourquoi les chercheurs ne croyaient pas à la Bible littéralement. Il fallait toujours douter parce que trop de gens avaient leur mot à dire dans l'histoire du christianisme.

La date de la naissance de Jésus ne se retrouve pas dans la Bible. Elle a été déterminée beaucoup plus tard, au moment de l'expansion du christianisme. Les païens célébraient le solstice d'hiver le 25 décembre parce qu'ils considéraient que c'était le jour de naissance du Soleil. - Noël étant un dérivé du mot latin natalis qui signifiait naissance -. Il avait suffit d'associer la venue du Christ au retour de la lumière pour christianiser l'événement.

Le % d'alphabétisation en Palestine au début du premier millénaire était moins de 5%.  Les disciples de Jésus étaient ces paysans  peu éduqués,  pour plusieurs des pêcheurs de Galilée. Ils ne savaient ni lire ni écrire. Ils n'ont pas pu écrire les  évangiles qu'on leur a attribués. On ne sait pas qui sont les auteurs des évangiles. On sait que Paul a écrit quelques unes de ses lettres mais pas toutes. Ces lettres comme les évangiles d'ailleurs, ont été écrites pour être lues à haute voix parce que les premiers adeptes du christianisme étaient des gens de classes raciales inférieures, tout aussi illettrés que les disciples.


Je lis Mémoire du temps de Mylène Gilbert-Dumas

Le doute, si incompatible avec la foi.  Intéressant!




Aucun commentaire: