dimanche 25 juillet 2010

Victor Hugo


Victor Hugo

Je lis le livre La cause de Dieu par Henri Guillemin. J'aime ce livre, il parle des grands auteurs de ce monde et leur intérêt ou leur rejet pour Dieu.

Victor Hugo parle avec respect des contemplatifs :"Il faut bien que ceux qui prient toujours, prient pour ceux qui ne le font jamais". À ses enfants qui le taquinaient pour son habitude quotidienne à la prière, il répondait : "Notre prière en sait plus long que nous!"

Victor Hugo fut quelqu'un qui croyait sans éclipse, sans hésitation. Quelqu'un aussi qui n'acceptait pas l'iniquité sociale, "C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Étonnez-vous, ô semeurs de tempêtes, que ce souffre-douleur soit votre trouble-fête!"

Lorsque le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte décide de s'imposer par l'épouvante et les feux de salve sur la foule, Victor Hugo est désabusé. Le lendemain, il voit l'Archevêque de Paris entonner le Te Deum en l'honneur du parjure doublé d'un assassin, alors, il rompt avec l'Église de manière irrévocable.

Ce qui m'amène à me rappeler un moment de vie extraordinaire. Il y a quelques années, Philippe Noiret est venu à la Place des Arts, réciter du Victor Hugo : Les Contemplations. C'est la colère d'un grand vivant qui se promène parmi les ombres. Philippe Noiret récite, poing brandi, ce long poème de détresse, de fureur contre Dieu puis d'apaisement. Sa fille bien-aimée s'est noyée à vingt ans... On n'entendait de bruit que des larmes qui coulaient... et cette voix inoubliable... C'était un événement artistique sublime.

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