vendredi 6 septembre 2013

Les guérisseurs sont de toutes les civilisations



Stéphane Allix


Je lis Le mystère des guérisseurs, une enquête à la frontière des médecines par Stephane Allix et Audrey Mouge

Dans l'histoire de l'humanité, toutes les civilisations ont fait appel à l'action curative des guérisseurs. Dans l'Ancienne Égypte, on agissait déjà sur le physique par l'imposition des mains. Le plus ancien papyrus fut retrouvé à Thèbes; vieux de 3 500 ans, on y lit: "Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s'en aille." Dix-huit siècles plus tard, Hippocrate, père de la médecine moderne, utilisait lui-même l'imposition des mains pour manifester ce qu'il appelait "la force curative de la nature".

Aux environs de l'an mille, en France, mais aussi en Angleterre, et pendant près de huit siècles, le magnétisme devient, une affaire royale. Par imposition des mains, les rois "thaumaturges" étaient censés guérir leurs sujets à la sortie des cérémonies religieuses. Au XIIIe siècle, des écrits racontent que saint Louis touchait une personne et prononçait ces mots: "Le roi touche, que Dieu te guérisse!"

C'est à partir du XVIe siècle, avec  Paracelse, qu'on entend parler pour la première fois de "magnétisme" pour désigner la faculté à produire des effets curatifs ou de soulagement par l'imposition des mains. Médecin, philosophe et alchimiste suisse, il prétendait qu'il existait une force intérieure de guérison en chaque être humain. Il affirmait qu'il pouvait guérir des malades à distance.


Messmer, le fascinateur

Deux siècles plus tard, un autre médecin, Franz Anton Mesmer, autrichien, va également jouer un rôle dans l'histoire du magnétisme. C'est lui qui la première fois évoque l'existence d'un "fluide magnétique universel" que les magnétiseurs seraient capables de puiser dans l'univers et de retransmettre aux malades à des fins thérapeutiques. Véritable phénomène de société, ce qu'il appelle le "magnétisme animal" ou "mesmérisme" fera l'objet de polémiques, notamment en France. De nombreux guérisseurs contemporains s'y réfèrent encore aujourd'hui.



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